➤ Une réponse à la demande de soin du malaise ou du mal-être
L’offre de services psychothérapiques actuelle est majoritairement tournée vers les personnes qui souffrent de troubles cliniques tels que crises de panique ou chocs post-traumatiques. La raison en est que leur désarroi est visible, palpable et plus évident à évaluer. De nombreuses méthodes de soin existent, qui produisent souvent des résultats rapides et spectaculaires, comme la DMOKA®.
Mais lorsqu'une personne présente des symptômes qu’elle a des difficultés à décrire, elle se retrouve souvent, après avoir consulté, sans réelle réponse à son malaise ou à sa détresse. Son mal-être, que l’on peut identifier comme une souffrance morale et un vide affectif, est lourd à porter. Elle peut se sentir incomprise ou abandonnée par son réseau d’aide. Les personnes de son entourage se sentent impuissantes à l'aider car, malgré leurs tentatives, bien souvent rien ne semble fonctionner, d’autant que nombre des personnes qui consultent pour un tel mal-être peuvent avoir des comportements anxieux, addictifs ou violents. C’est le mal-être qui conduit à ces manifestations parfois extrêmes.
Nous pourrions comparer ces formes de mal-être à des brûlures internes: la personne a profondément mal intérieurement et aucune solution à court terme n’arrive à lui apporter un soulagement. Or l’on sait que, dans le cas de brûlures externes aux deuxième et troisième degrés, plus celles-ci sont sévères, plus les symptômes sont difficiles à circonscrire et plus la guérison est complexe.
Comment peut-on leur apporter un soutien?
Pour les brûlures physiques des grands brûlés, la solution peut parfois nécessiter de mettre la personne dans un état comateux, car son corps crie de partout. Pour les brûlures morales, c’est plus délicat mais il faut là aussi s’inscrire dans la durée et préparer le long terme.
Mieux comprendre le mal-être par la Bio-Psychologie du Comportement (BPC®)
La biopsychologie du comportement est une approche émergente qui permet de mieux comprendre le mal-être dont souffrent de nombreuses personnes et de les aider.
Structure typique d’un neurone
La myéline est une substance qui sert à isoler et à protéger les fibres nerveuses, comme le fait le plastique autour des fils électriques. Il s'agit d'un enroulement de membranes de cellules spécialisées. (Wikipedia)
Il s’agit d’abord de comprendre ce qu’elles vivent et de reconnaitre leur mal-être, leur douloureux vide intérieur ; elles doivent sentir que nous reconnaissons leurs efforts pour s’en sortir afin qu'elles aient le sentiment d’être comprises dans leur souffrance et leur besoin de trouver un sens à cette souffrance. Ce n’est pas que ces personnes ne font pas d’effort, mais leur principal problème vient d’un fonctionnement différent de leurs circuits neurohormonaux, voire de leur dérèglement. Peu importe les types et dosages de neuroleptiques administrés pour stimuler ou calmer leur production de neurotransmetteurs, ce sont les circuits neuronaux eux-mêmes, sur lesquels devraient circuler ces neurotransmetteurs, qui sont différents ou défaillants. Une armada de voitures de courses sur un sentier de montagne accidenté, étroit et mal balisé, si tant est qu'elle arrive à passer, n'avancera pas plus vite qu’un mulet, quelle que soit la quantité de voitures, leur puissance et leur vitesse de pointe théorique.
Apprendre à apprivoiser son mal-être
Aider ces personnes à apprivoiser leur mal-être consiste d'abord à leur enseigner que c’est leur circuit neuronal de l’empathie qui est hyper réactif, qui les rend hypersensibles et entraîne chez eux de trop grandes réactions empathiques. Trop occupées à tenir compte des besoins des autres, il ne leur reste pas assez de place pour reconnaître et répondre à leurs propres besoins. On aidera ces personnes à comprendre et, peu à peu, à accepter que leur hérédité, les gênes qui se sont trouvés privilégiés lors de leur conception, joue un rôle important, et/ou que des problèmes d’apprentissages pré- et post-nataux peuvent également s’être produits lors du développement de leurs circuits neuronaux.
C’est à partir de l’âge de 25 ou 30 ans que cesse le processus de myélinisation des circuits neuronaux et que la personnalité se cristallise. Il s'agit donc d’accompagner ces personnes dans leur démarche d’acceptation de ce qu’elles sont, et de leur permettre de réaliser qu’essayer de changer cette réalité les pousse constamment vers l’échec et vers un plus grand mal de vivre.